Les beaux jours sont de retour sur les marchés de capitaux, même si vous ne le sauriez pas en lisant les gros titres en Europe. Le secteur génère environ mille milliards d’euros de revenus annuels nets et la rentabilité globale est élevée.
Un marché riche mais perturbé
Mais si l’on jette un coup d’œil derrière les chiffres, on s’aperçoit qu’il y a de quoi s’inquiéter, notamment pour certains des acteurs côté ventes.
Les plus grands acteurs de cet espace, principalement aux États-Unis, sont beaucoup plus rentables par rapport à leurs rivaux européens et ont pu investir dans la construction de plateformes internes de risque et de trading pour différencier leurs offres.
Mais d’autres banques proposant des services de banque d’investissement à part entière, principalement en Europe et en Asie sont à la peine.
Fidèle aux préoccupations des analystes, les résultats trimestriels les plus récents montrent que les banques d’investissement européennes enregistrent une troisième baisse consécutive de leurs revenus trimestriels.
Dans des périodes difficiles comme celles-ci, la réduction des coûts et le retranchement à court terme sont inévitables. Mais les banques doivent également envisager des solutions à plus long terme. Et cela pourrait signifier une transformation technologique. Obligées de travailler avec des piles technologiques héritées monolithiques et complexes, de nombreuses banques luttent pour contenir les coûts et ont du mal à innover.
Qu’elles choisissent une plateforme personnalisée ou forfaitaire comme voie d’avenir, la façon dont elles abordent le changement technologique devrait se transformer.
Le traditionnel » exécuter, mettre à niveau, exécuter, mettre à niveau » à répétition est au cœur de ce défi de coûts. Il nécessite un temps, des coûts et une main-d’œuvre excessifs, et il peut générer un risque commercial important et étouffer l’innovation. Le risque de carrière pour un propriétaire d’application informatique qui lance une mise à niveau ou un changement de plate-forme majeur pourrait être l’un des plus grands obstacles à l’innovation dans une banque aujourd’hui. Qui plus est, les utilisateurs finaux des plateformes – les traders – sont de plus en plus perplexes face au décalage entre les technologies conviviales qu’ils consomment dans leur vie quotidienne et celles qu’ils utilisent au travail. Lorsqu’une application sur un iPhone peut être mise à jour en quelques secondes, pourquoi la mise à jour d’une plateforme de trading devrait-elle prendre plusieurs mois et coûter des millions d’euros ?
L’achat d’une plateforme de forfaits est un moyen très efficace de puiser dans un pool d’investissement partagé par les acteurs du marché, et devrait en théorie être un choix évident dans un secteur contraint. Mais la question reste de savoir si les fournisseurs de forfaits existants pourraient être suffisamment flexibles pour répondre efficacement et concurrencer les perturbateurs qui font la promotion de technologies telles que le cloud, la technologie des registres distribués, l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique.
Les banques mettent désormais activement au défi les fournisseurs établis de fournir une plus grande réactivité et de réduire les coûts.
