L’insuffisance de ressources financières est le principal frein à la création d’entreprises en France. C’est la principale raison qui oblige la moitié des entreprises à cesser leurs activités dans les 5 ans suivant leur création. Pour créer, développer et maintenir à flot son entreprise, l’entrepreneur doit trouver des sources de financement adaptées.
L’investissement personnel
Vous pouvez être l’unique investisseur de votre entreprise. Cela vous donne une grande liberté d’action dans la gestion de vos activités. Mais si vous avez besoin d’apports extérieurs, la création de sas est la solution adéquate. Cette forme juridique d’entreprise vous permet d’investir à deux ou à plusieurs pour constituer le capital social. Les autres investisseurs deviennent alors vos associés. Pour cela, vous, ainsi que les autres associés, pouvez investir votre propre argent ou donner en garantie vos propres biens. L’argent peut être issu de votre épargne, de vos placements ou de la vente d’une partie de vos biens. À noter que le capital est une ressource stable qui accompagne l’entreprise dans la durée. Il est important que vous le financiez avec des fonds qui vous sont propres.
L’aide des proches
Dans certains cas, les créateurs d’entreprise peuvent compter sur l’aide financière de leurs proches pour le lancement de leur projet :
- Une avance sur un héritage accordé par des ascendants (parents, grands-parents, etc.) ;
- Une donation offerte par les ascendants et qui est conforme aux dispositions légales ;
- Un prêt familial qui est accordé à un taux d’intérêt très bas et à des conditions de prêt plus souple.
Les aides financières des proches sont utiles durant les étapes de la création d’entreprises. Elles vont s’ajouter aux apports personnels de l’entrepreneur. Elles l’aident :
- À constituer un apport important pour créer une entreprise d’envergure, ou pour disposer d’une quantité importante d’actions ou de parts sociales.
- À montrer son sérieux vis-à-vis de ses interlocuteurs (banques, établissements de crédit, etc.).
Les prêts bancaires
Un emprunt auprès d’un établissement bancaire est nécessaire pour financer des investissements professionnels. Il s’agit par exemple d’un prêt pour l’achat d’équipements informatiques, de voitures professionnelles ou de machines de production. Pour accorder un tel prêt, la banque exige des garanties qui peuvent être une garantie sur le bien acheté ou un nantissement. La durée du prêt destiné à l’achat d’un matériel ne doit pas excéder la durée d’amortissement prévue pour le bien. La durée d’un prêt destiné à l’acquisition d’un bien immobilier (local, hangar, murs d’entreprise…) ne dépasse généralement pas 15 ans.
La levée de fonds
La levée de fonds consiste à solliciter l’entrée des investisseurs au capital d’une société. Pour cela, les investisseurs apportent de l’argent et reçoivent des actions (SA, SAS, SCA) ou des parts sociales (SARL, SNC, SCS). La levée de fonds peut servir à financer le démarrage d’une activité ou à financer la croissance de l’entreprise. Pour la levée de fonds, vous pouvez vous adresser auprès des :
- Fonds d’investissement : c’est un organisme, détenteur d’actifs financiers, qui investit du capital dans des projets d’entreprise.
- Les investisseurs providentiels ou business angels : ce sont des personnes physiques qui souhaitent investir dans des PME appartenant à d’autres personnes. Il s’agit généralement de cadres d’entreprises retraités ou des particuliers fortunés qui veulent fructifier une part de leur patrimoine.
Les subventions et aides publiques
Les créateurs d’entreprise peuvent obtenir un financement de leur activité professionnelle de la part de l’État ou des collectivités locales. Ils peuvent aussi recevoir des aides financières de la part d’autres organismes comme les associations et les fondations. Ces aides s’adressent surtout à des personnes en situation précaire (jeune, demandeur d’emploi, personne en situation de handicap…). Ces aides peuvent revêtir la forme de primes, de subventions ou de prêts d’honneur. L’entrepreneur peut aussi bénéficier d’un allègement d’impôt ou d’une exonération de charges sociales. Par exemple, si vous êtes jeune ou sans-emploi, vous pouvez obtenir un prêt à taux zéro destiné à vous aider à créer ou à reprendre une entreprise.
Les financements à court terme
Il s’agit d’un mode de financement destiné à combler le besoin en fonds de roulement. Autrement dit, il couvre le besoin en trésorerie de l’entreprise lorsqu’il y a un décalage entre le décaissement (paiement des fournisseurs) et l’encaissement (paiement par les clients). Voici les différentes sources de financement pour le besoin en fonds de roulement :
- L’escompte bancaire : céder un effet de commerce à la banque afin d’obtenir de la part de celle-ci le montant de la facture sans attendre la date de paiement convenue. À l’échéance, l’entreprise rembourse la banque.
- L’escompte commercial : demander aux clients de payer les factures avant terme en échange d’une remise ou d’une réduction de prix.
- L’affacturage : il consiste à confier à un établissement financier (l’affactureur) l’encaissement des factures client et le recouvrement des impayés. L’affactureur verse à l’entreprise tout ou une partie du montant des factures transférées. En contrepartie, il perçoit une rémunération sous forme d’une commission sur le montant des factures.
- La cession Dailly : l’entreprise présente à la banque un bordereau récapitulant ces créances commerciales (les sommes que ses clients lui doivent). La banque lui octroie les sommes correspondantes. Elle (la banque) devient titulaire des créances, et elle reçoit une rémunération sur l’opération réalisée.
Voilà les modes de financement qui peuvent vous aider à lancer ou à développer votre entreprise. Il existe d’autres sources de financement, mais celles de cette liste sont les plus utilisées par les porteurs de projet.