L’Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée : présentation

Peut-on exercer en EIRL tout en étant Auto-Entrepreneur ?

 

Tout à fait ! Vous pouvez être en Auto-Entreprise et en EIRL. Dans ce cas, on parle d’Auto Entreprise à Responsabilité Limitée : A.E.R.L.

 

Attention, cependant car le cumul EIRL Auto Entreprise à deux conséquences :

 

votre AERL aura les mêmes limitations de Chiffre d’Affaires que l’auto-entreprise (82.200 € par an pour les commerçants et 32.900 € par an pour les artisans et les professions libérales),

 

vous ne pourrez plus opter pour l’Impôt sur les Sociétés. En effet, cette option est réservée aux EIRL qui ne sont pas des auto-entrepreneurs.

 

Comment opter pour l’IS ?

 

en réponse, votre Centre Des Impôts vous adresse une attestation pour confirmer l’enregistrement de votre option.

 

Pourquoi opter pour l’I.S. ?

 

Généralement, on opte pour l’Impôt sur les Sociétés lorsque l’on est, à titre personnel, fortement imposable.

 

En effet, cette option va vous permettre de ramener le taux d’imposition sur vos bénéfices à 15% (jusqu’à 38.120 € de bénéfice) ou à 33.33 % (au-delà de 38.120 €).

 

Cependant, cette imposition forfaitaire concerne votre entreprise uniquement. En d’autres termes, tant que vous ne prélevez pas ce bénéfice (dividendes), il n’y aura pas d’autres impositions. Mais si vous prélevez une partie du bénéfice, alors, vous déclencherez, en plus, une imposition personnelle sur ces prélèvements.

 

Mais ATTENTION, vous n’aurez pas le droit à l’erreur car cette option est irrévocable.

 

Comment comparer IR et IS ?

 

Certains chefs d’entreprise décident de ne pas prendre de dividendes sur les bénéfices (pour ne pas majorer leur impôt personnel). Ils comparent alors les deux statuts (IR / IS) en s’imaginant échapper à ce supplément d’impôts.

 

Ne faites pas la même erreur : n’oubliez pas que les réserves de leur entreprise seront un jour ou l’autre, taxées en tant que plus-values (lors de la cessation ou lors de la cession de leur entreprise).

 

Pour comparer ces deux régimes d’imposition, il faut comparer les impôts sur les prélèvements mais aussi sur les réserves…

 

Les aspects sociaux de l’E.I.R.L.

 

Le chef d’entreprise relève du statut des travailleurs non salariés (TNS) :

 

Comme dans toutes les entreprises individuelles, votre régime d’assurances sociales est celui des Travailleurs Non Salariés (T.N.S.).

 

Pour les commerçants et artisans, il couvre aussi bien les allocations familiales, la maladie que la retraite.

 

Il est reconnu comme étant moins protecteur que le régime général des salariés et surtout que celui des cadres.

 

Pour les professions libérales elles ont des caisses de retraite spécifiques : CIPAV, CAVEC, Camulrac … avec des taux de cotisations et des prestations différentes.

 

Qui gère le régime T.N.S. ?

 

Le régime social des T.N.S. est géré par un organisme autre que l’URSSAF, qui se nomme le Régime Social des Indépendants ou R.S.I.

 

Comment se calculent les cotisations pour les EIRL à l’IR ?

 

Si l’EIRL est à l’IR, les cotisations sont calculées sur le bénéfice net réalisé, même si ce bénéfice n’est pas prélevé. C’est le même principe que pour les E.I.

 

Comment se calculent les cotisations pour les EIRL à l’IS ?

 

Dans ce cas, c’est la rémunération du dirigeant qui est soumise à cotisations.

 

De plus, s’il se verse un dividende, le chef d’entreprise devra cotiser, en plus, sur la part des dividendes qui excède 10% de la valeur du patrimoine affecté.

 

Cela peut paraitre assez compliqué, raison pour laquelle le recours à un expert-comptable est souvent recommandé.

 

Quelles sont les taux de ces cotisations ?

 

Pour les commerçants et les artisans, ces cotisations représentent 46% environ des revenus imposables.

 

Les écritures comptables de l’EIRL

 

La loi impose l’enregistrement comptable du patrimoine affecté à l’actif du bilan.

 

Donc prenons un exemple, supposons que Monsieur X crée une EIRL. Il décide d’affecter les biens suivants :

 

– Un droit au bail évalué à 5.000 € – Un véhicule commercial pour 10.000 € – Un apport de fonds de 2.000 €

 

Ces éléments doivent apparaître à l’actif (au débit), tandis que leur total (17.000 €) sera porté au passif (au crédit) sur le compte de capital social (101000).