Vous souhaitez démarrer votre start-up, mais vous ne bénéficiez d’aucun financement extérieur ? Le bootstrapping vous permettra de démarrer votre entreprise avec peu de moyens ! Xavier Milin, notre expert en financement et collecte de fonds éclaircit avec vous le terme du bootstrapping et vous livre ses précieux conseils pour financer le début de votre activité.
Vous avez dit « Bootstrapping » ?
La notion de « bootstrapping » est apparue au XVIIIᵉ à l’époque du Baron Munchhausein. Pris au piège dans un marécage, celui-ci a tiré sur ses bootstrap (boucles sur les boots) pour s’en extraire. Comme l’illustre cette histoire, le terme boostrapper signifie se débrouiller seul, en utilisant les moyens du bord. Le mot bootstrapping, en tant que tel, signifie « effort ».
Appliquée au monde de l’entrepreneuriat et des startups, cette notion met en évidence le fait d’utiliser ses propres moyens et la génération de son chiffre d’affairespour financer sonprojet de création d’entreprise. Autrement dit, cela s’appelle l’autofinancement.
Avec le bootstrapping, nous sommes donc dans une logique d’économie dans le sens où il s’agit de faire le maximum avec le minimum. Cela implique souvent qu’il est nécessaire de générer un minimum de chiffre d’affaires, soit avec l’activité principale, soit avec une activité en parallèle, comme du conseil par exemple.
Financer son projet d’entreprise avec une activité secondaire
Certaines entreprises choisissent de se tourner vers le marché du B to B dans le but de générer du cash afin de financer son projet sur le B to C. Cependant, le risque peut être de s’éparpiller et petit à petit d’abandonner sa vision du départ. Par ailleurs, travailler avec des entreprises ainsi que des grands groupes, cela s’apprend : les techniques de ventes sont particulières, les délais sont contraignants, le temps pour signer un contrat et les délais de paiement peuvent être particulièrement long.
L’argent dégagé par cette activité secondaire va être utilisé comme un levier afin d’apporter du cash pour le financement et/ou le lancement du projet principal. Une des premières aides en France qui permet à beaucoup d’entreprises de bootstrapper est représentée par les allocations chômages. À ce titre, Pôle Emploi constitue peut-être le plus gros « fond d’amorçage » aujourd’hui en France
Les entrepreneurs qui vont bootstrapper bénéficient souvent d’aides et subventions qui vont leur permettent d’investir un peu dans leur business sans user toutes les ressources de l’entreprise.
Un entrepreneur qui réussit son boostrapping est quelqu’un qui prouve ses talents de gestionnaire et qui met en avant son côté courageux. Attention cependant, à trop vouloir pousser cette pratique, on peut parfois passer à côté de sa croissance. En effet, le fait de bootstrapper vous met dans une logique d’économie et par conséquent, vous consacrez moins de temps au développement de votre activité en tant que telle.
Attention : ne pas négliger sa communication et sa visibilité
Les entreprises qui bootstrappent choisissent souvent de ne pas investir dans la communication et les relations presses. Ne pas investir dans sa visibilité, c’est parfois laisser passer l’opportunité de se faire connaitre.
Et lorsque l’on choisit de ne pas créer une communauté et de ne pas communiquer, on prend le risque de laisser passer la concurrence devant soi. En effet, un concurrent qui misera davantage sur la communication et la visibilité vous devancera toujours en termes d’image, même si son projet est moins avancé !
De plus, la visibilité et la communication sont très importantes pour le début de votre projet car ce sont elles qui vous permettront souvent de trouver vos premiers investisseurs. Alors même si cela demande beaucoup de temps et de contraintes, il faut parfois investir pour sa visibilité !
Faire plus avec moins, voila la ligne de conduite du Bootstrapping. Cependant, à trop miser sur la croissance de sa startup, on en oublie de développer son activité et sa notoriété au détriment de sa concurrence. Erreur !